Les fondamentaux de Notre Dame de Fresneau ?

C’était une famille pauvre et blessée. Elle vivait en haut du vieux village de Marsanne.

Claude Lafont avait épousé Catherine Rial vers 1666 et ils eurent sept enfants, cinq garçons et deux filles. Pour les élever, en ce temps-là, il n’y avait d’allocations familiales. Il dut travailler durement comme tailleur de pierre et comme maçon.

Une famille blessée, aussi. Car la mère est décédée en donnant le jour à sa dernière fille, Marie-Anne qui, plus est, était aveugle. C’est pourtant celle-ci que la Sainte Vierge a choisie pour lui demander de faire construire une chapelle sous les grands »frênes », près de la fontaine où Marie-Anne retrouvera la vue…
Près de deux siècles après, en 1855, lorsque l’évêque de Valence érigera la confrérie en l’honneur de Notre Dame de Fresneau, il lui fixera deux objectifs : « l’union des familles » et ce qu’il appellera d’une jolie formule « la conservation temporelle et spirituelle des enfants ». Bien sûr, pour qu’ils ne « pourrissent « »pas, les enfants ont besoin d’une éducation…

Avec ces deux faits majeurs, m’est avis que les familles, surtout les familles en difficultés de toutes sortes, font partie des fondamentaux du pèlerinage drômois. Voilà qui rejoint bien les retraites pour femmes, pour hommes et pour couples qui ont été les fleurons de la fin de 2017 au sanctuaire : La Famille et la Vie.

Père Raymond Peyret