L’abbé Roger CHAMPEL

Parmi les plus grandes figures dont le nom revient très fréquemment sur les lèvres des amis de Fresneau de longue date, c’est sans conteste l’abbé Roger CHAMPEL, couramment nommé « le père Champel ». Il est ce prêtre serviteur de Notre Dame de Fresneau,  dont les racines paysannes lui ont donné l’énergie et l’intelligence de donner au site du sanctuaire la physionomie que nous lui connaissons aujourd’hui.
Bernard Fleuriot nous le présente plus en détail :

Le père Champel a été un artisan zélé du rayonnement des sanctuaires de Notre-Dame de Fresneau qui lui doivent nombre de réalisations effectuées au cours des 50 dernières années.

Né en 1931 à Portes les Valence, il entre au grand séminaire de Valence en 1949 ; il est ordonné le 1er mai 1956 à Notre-Dame d’Aiguebelle.

Licencié en lettres, il sera professeur au petit séminaire puis à l’institution Notre-Dame à Valence professeur de philosophie de 1963 à 1985 (je fus un de ses premiers élèves de philosophie, nous étions huit).

De 1970 à 1985, il est professeur au grand séminaire de Mutesa du diocèse Bukavu au Congo.

À l’été 1985, il revient en France. Il est nommé curé de Marsanne, Sauzet, Saint-Marcel-les-Sauzet et La Laupie mais également recteur du pèlerinage de Notre-Dame de Fresneau.

Le père Champel séjournera treize ans à Marsanne qu’il consacrera à animer quatre paroisses dynamiques et entretenir des relations étroites avec la population notamment avec les jeunes dont il était devenu l’entraîneur de foot. Il prononçait toujours de belles homélies.

Mais il eut une dévotion toute particulière pour Notre-Dame de Fresneau. Il lui consacrait une grande part de son activité. Il fut l’âme des sanctuaires pendant treize années. Il s’efforça de développer le rayonnement de Fresneau, d’en faciliter l’accès en faisant poser les panneaux indicateurs que l’on peut toujours voir, en aménageant le virage sur la D152 afin que les cars puissent accéder au site et en créant un troisième accès menant à l’abri du pèlerin qu’il fit construire. Il entreprit tout ce qu’il convenait pour faire venir les groupes, faciliter leur accueil.

On lui doit également la réfection intérieure du grand sanctuaire, de sa toiture, de la sacristie et du magasin, du podium, ainsi que l’électrification des cloches et l’installation de la sonorisation.

Travailleur infatigable et homme de la campagne, il dépensait une énergie inépuisable à débroussailler, à planter et à aménager sous-bois et parkings.

Enfin, il a su rassembler des équipes qui longtemps après son départ continuèrent à entretenir et animer le site de Notre-Dame de Fresneau et qui avaient à cœur de poursuivre son action.

En 1998, il part à nouveau en Afrique au séminaire de Bangui en Centrafrique. À son retour en 2003, il dessert la paroisse de Saint-Paul Trois Châteaux jusqu’à sa retraite en 2007. Il restera à Saint-Paul-Trois-Châteaux comme aumônier des frères maristes jusqu’en 2018. Il décède à Valence en octobre 2018.